Images, histoire et histoires
Saint-Martin Valmeroux - Photo Guy VANTAL - décembre 2005 "Par une nuit sans lune, le bon docteur se disposait, très tard, à prendre un repos bien mérité, pendant qu'au dehors la neige tombait à gros flocons, quand on frappa rudement à sa porte. Par la fenêtre, il reconnut aussitôt le Ramoneur du pays et son grand chien noir, il ouvrit et l'air frisquet fit monter jusqu'à ses narines une âcre odeur de suie, de chique et d'alcool !...
- "Vous n'êtes pas en avance mon ami, qu'est-ce quil y a qui ne va pas ?"
- "Eh bi ! t'y bini querri, la fenno y malaudo au fini d'y "coua" mais aquesti quo lou toutou s'y crampoune ! Beni cosset en toute ta farraille pir lou fari segri ! Ai pourtado la lanterna pir iscïra la coste et t'y tournaïri mina après a la route, mais dispacheti qu'y quo préisso !"
Heureusement tout se passa fort bien et même sans "ferraille". Ensuite, comme convenu le Ramoneur reprit la lanterne et en arrivant à la route, sans remercier le moins du monde pour l'heureuse intervention gratuite, il grogna inpérieusement :
- "Aguoro di qui m'y donni pir d'abiri isclirado la coste ? Aquo baou ticon ?"
Alors le Saint Homme déposa généreusement dans les mains noires un Napoléon !.....
- "Vous n'êtes pas en avance mon ami, qu'est-ce quil y a qui ne va pas ?"
- "Eh bi ! t'y bini querri, la fenno y malaudo au fini d'y "coua" mais aquesti quo lou toutou s'y crampoune ! Beni cosset en toute ta farraille pir lou fari segri ! Ai pourtado la lanterna pir iscïra la coste et t'y tournaïri mina après a la route, mais dispacheti qu'y quo préisso !"
Heureusement tout se passa fort bien et même sans "ferraille". Ensuite, comme convenu le Ramoneur reprit la lanterne et en arrivant à la route, sans remercier le moins du monde pour l'heureuse intervention gratuite, il grogna inpérieusement :
- "Aguoro di qui m'y donni pir d'abiri isclirado la coste ? Aquo baou ticon ?"
Alors le Saint Homme déposa généreusement dans les mains noires un Napoléon !.....
C'était un soir d'hiver à Saint-Martin Valmeroux.
Ceci s'est passé........... ou pas !
Qu'importe si l'histoire est incomplète, véridique ou issue de l'imagination d'un conteur un soir de veillée au cantou !
La vie s'écoulait lentement ces derniers siècles à Saint Martin.
Dans la vallée de la Maronne, Un village que nos aïeux ont appelé ainsi en l'honneur d'un saint homme faiseur de miracles. Mais quand ?
Saint Martin était évêque de Tours au IVème siècle. Certains vieux documents mentionnent Sanctus Martinus de Valle Marant en 1293, puis au fil des écritures quelques évolutions : Sainct Martin de Valmaron en 1447, Sainct Martin de Vallismaronne en 1535, Sainct Martin de Valmeroux en 1583 et enfin de Saint Martin Valmeroux en 1688.
Si l'on s'en réfère au sens éthymologique, "maronne" signifierait gr d'eau : mar (grand) et onne (cours d'eau) en celtique.
Mais rien officiellement ne fait mention de l'existence de Saint Martin Valmeroux avant le XIIIème siècle où l'église est citée dans la charte de Clovis, seigneurie et baillage des Montagnes d'Auvergne et où elle indique l'existence dans le village de Vedrines d'une métairie habitée par Frodoald et dans la vallée de trois métairies occupées par Hunald et Hildegaire.
Plan de 1808
Peu de maisons accolées, toutes ou presque ont vue sur jardin. Nombre de maisons considérées aujourd'hui comme "anciennes" n'existaient pas à cette époque, comme la maison Vidal et le café moderne qui y fait face, la grande maison de Monsieur Palat située derrière la boulangerie, la grande maison contre celle de chez Aygueparse (ancien sabotier) et surtout toutes les remises avec grange qui ont été construites entre 1800 et 1900.
D'autres maisons étaient très différentes de celles que nous connaissons aujourd'hui : L'hôtel Dauzet était orientée vers l'église, l'ancien hôtel Chassagne (entre le café moderne et l'ancien garage Bourgeade/Faure) n'était pas le long bâtiment qu'il est aujourd'hui mais une série de quatre petites constructions. Trois autres étaient à la place dudit garage Bourgeade/Faure (remise Robert), on accédait au Moulin Générit par un chemin disparu aujourd'hui, une rue passait devant la maison Jalenques qui n'avait pas de cour et l'usine Chanut -la ganterie- a remplacé un vieux moulin et deux constructions.
Bien sûr l'autre côté de la Maronne n'était pas habité : il n'y avait ni l'ancienne Gendarmerie ni la vieille maison qu'a remplacé l'ancien hôtel Chazal. Après le vieux pont moyennageux, le chemin menant à la ferme de Laquairie existait déjà. Ensuite la route principale filait vers Auzeral sans embranchement vers Nozières et vers les Quatre routes de Besse.
De l'autre côté, en montant vers la Vierge, la dernière maison du village était à l'emplacement actuel de la nouvelle Gendarmerie.
Mais de toutes ces maisons de l'époque ont changé au cours de ce XIXème siècle, il est malheureusement impossible de reconstituer l'historique. Pas de photos, évidemment ! De plus on réutilisait toujours les matériaux récupérables.
Les documents de fin du siècle et du début du XXème sont heureusement plus nombreux !
Eglise en 1889
Au XIIIème siècle, l'un des seigneur féodaux de Saint-Martin est l' Evêque de Clermont. De cette seigneurie dépendaient un certain nombre de fiefs. Des familles importantes figurent parmi les vassaux de l'évêque de Clermont : les Fontanges, les Miramont, les Ribier, Les Salers, les Scorailles, les Tournemire, etc....
Mais la seigneurie de l'évêque de Clermont ne couvre pas toute la paroisse de Saint-Martin. Un nommé Géraud Delpeuch vend à la famille Marion le Chastel Del Peuch (aujourdhui connu sous le nom de Château de Bezou). Cette seigneurie est liée au Duc d'Auvergne.
Chastel Del Peuch - Photo source inconnue
Il en fût ainsi jusqu'au XVIème siècle puis au déclin du Chastel Del Peuch la seigneurie passe aux mains de la maison Saint-Martial, famille puissante déjà propriétaire de la seigneurie de Drugeac.
En milieu de ce XVIème siècle, le cardinal Salviati, évêque de Clermont est prié par le Roi de participer aux frais des guerres de religion et cède sa seigneurie.
C'est le Seigneur de Nozières qui en devient propriétaire : Jean de Rilhac, chevalier de l'ordre du Roi, gentilhomme et grand bailli de Salers est issu d'une vieille famille limousine et demeure au Château de Rilhac près de Pleaux.
Il en résulte des problèmes de cohabitation ! Qui est le premier Seigneur de Saint-Martin Valmeroux ? Les Rilhacs installés à Nozières ou les Saint-Martial installés au Chastel Del Peuch ?
Le Château Saint-Pol de Nozières - photo source inconnue
Jusqu'en 1765, les droits de Justice et les honneurs seigneuriaux seront excercés alternativement -année par année- par les deux familles assises dans l'église, l'une à gauche, l'autre à droite et enterrées sous l'église, l'une à gauche, l'autre à droite !
En 1765, le seigneur de Drugeac cèdera le Chastel Del Peuch à la famille André De La Ronade célèbre pour sa longue querelle avec le Baron de Salers.
La Révolution mettra fin, 24 ans plus tard à tous ces droits seigneuriaux. Le 4 août 1789 tous ces droits sont abolis. Les fils De La Ronade émigrent, leur père meurt et leur mère -âgée de 72 ans- sera envoyé au Tribunal d'Aurillac, sommairement jugée et ...... décapitée. Les biens de la famille seront saisis, séquestrés comme biens d'émigrés et vendus. 55 lots seront ainsi adjugés à une dizaine d'acquéreurs. Entre autres lots : le Moulin du Teinturier, le pré du Mergué, le pré del Tillol et bien sûr le Chastel Del Peuch.
Le Chastel Del Peuch - Photo Guy Vantal - 1978
Les biens du clergé sont eux aussi confisqués et l'on trouve trace en 1791 d'une vente à Ambials d' une chapelle voûtée de quatre toises...... Un petit bout de couderc autour..... Une terre dit de la chapelle....Un petit pré du prieuré...Ces biens étaient la propriété de l'ancien prieuré de Saint Rémy d'Ambials qui appartint au monastère de Mauriac puis à l'abbaye de Saint Géraud d'Aurillac.
La chapelle est toujours debout, d'abord désaffectée elle a subi quelques transformations pour devenir maison d'habitation : c'est la première à gauche après le pont d'ambial.
Deux ans plus tard -les 3 et 18 Ventôse An II- Dans la paroisse de Saint-Rémy de Salers,le domaine du Monteil, propriété de l'Ordre de Hospitaliers (dont une commanderie était à Carlat) est vendu aux enchères en 24 lots. Douze acquéreurs se partagent bâtiments d'habitation, grange et écurie, buges, jardin, prés, bois, repastil. Par contre si les noms des acquéreurs de l'époque sont mentionnés, personne ne sait exactement où se trouvait le fameux Domaine du Monteil !
Au XXIIIème siècle, le roi établit des baillis, hommes d'épée vaillants pour maintenir l'ordre dans ses possessions, contrôler ses agents et maintenir la sécurité et la justice.
La configuration de la place doit sa configuration à son passé de cité judiciaire et au séjour de nombreux magistrats. Du XIIIème au début du XVIème siècle, Saint-Martin Valmeroux est le siège du baillage des Hautes Montagnes d'Auvergne. Ce siège d'abord fixé à Aurillac est transféré à Saint-Martin suite l'intervention du seigneur de la ville, l'abbé d'Aurillac.
Les assises du baillage royal se tiennent alors dans un maison du bourg louée pour la circonstance. Il devient nécessaire de disposer dans les alentours d'une prison pour les condamnés. Le château de Crève-Coeur est alors construit en un lieu facile à défendre vers la fin du XIIIème siècle.
Les bandits des grands chemins qui sèment la terreur parmi la population sont emprisonnés à Crève-Coeur. Les condamnés à mort sont pendus près du château, contre un rocher : le Roc des Pendus.
Au XVIème siècle, Salers, depuis peu ville forte, enlève à Saint-Martin le siège du baillage des Hautes Montagnes d'Auvergne. Saint-Martin devient une agglomération rurale. Crève-Coeur devenu inutile tombe en ruines mais garde quand même son gouverneur : le capitaine-gouverneur du Château de Crève-coeur.
La présence, à la clé de voûte du choeur, des armoiries de Jacques de Comborn, évêque de Clermont, seigneur de Saint-Martin Valmeroux en témoignerait.
A l'intérieur, seules la Sainte Table fermant le choeur, les stalles et les boiseries (qui étaient peintes) sont, sans doute, dans l'église depuis très longtemps.
Mais à l'intérieur tout a été modifié fin XIXème. Le maître-autel surmonté d'un rétable très haut, masquant la fenêtre centrale fut remplacé par un autel de marbre quand on été installés les vitraux et rénovées les boiseries.
Le choeur en 1889 - Photo source inconnue
Cet autel de marbre fut lui-même remplacé cent ans plus par un autre.....que l'on a enlevé. Les dalles du sol sous lesquelles on enterrait les familles ayant droit aux honneurs seigneuriaux ont fait place à un sol en ciment. Les lustres ont disparu et des bancs ont succédé aux chaises.
Clocher en construction - Source photo inconnue
Place de L'église - Source photo inconnue
L'église après 1910 - Source photo inconnue
Ce n'est que vers les années 1963-1966 que le clocher a été de nouveau en chantier pour le reconstruire à l'image de l'original. Dommage qu'au passage il ait perdu les 2 horloges d'origines !
Le nouveau clocher - Photo Guy VANTAL - juin 1980
Le nouveau clocher - Photo Guy VANTAL- juin 1980
Source image inconnue
Source image inconnue
Source image inconnue
Source image inconnue
Billy - Photo Guy Vantal (1980)
Ceci s'est passé........... ou pas !
Qu'importe si l'histoire est incomplète, véridique ou issue de l'imagination d'un conteur un soir de veillée au cantou !
La vie s'écoulait lentement ces derniers siècles à Saint Martin.
Dans la vallée de la Maronne, Un village que nos aïeux ont appelé ainsi en l'honneur d'un saint homme faiseur de miracles. Mais quand ?
Saint Martin était évêque de Tours au IVème siècle. Certains vieux documents mentionnent Sanctus Martinus de Valle Marant en 1293, puis au fil des écritures quelques évolutions : Sainct Martin de Valmaron en 1447, Sainct Martin de Vallismaronne en 1535, Sainct Martin de Valmeroux en 1583 et enfin de Saint Martin Valmeroux en 1688.
Si l'on s'en réfère au sens éthymologique, "maronne" signifierait gr d'eau : mar (grand) et onne (cours d'eau) en celtique.
Mais rien officiellement ne fait mention de l'existence de Saint Martin Valmeroux avant le XIIIème siècle où l'église est citée dans la charte de Clovis, seigneurie et baillage des Montagnes d'Auvergne et où elle indique l'existence dans le village de Vedrines d'une métairie habitée par Frodoald et dans la vallée de trois métairies occupées par Hunald et Hildegaire.
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100 maisons en 1800
sur l'ancien plan cadastral du début du XIXème siècle publié en 1808.
sur l'ancien plan cadastral du début du XIXème siècle publié en 1808.
Plan de 1808 D'autres maisons étaient très différentes de celles que nous connaissons aujourd'hui : L'hôtel Dauzet était orientée vers l'église, l'ancien hôtel Chassagne (entre le café moderne et l'ancien garage Bourgeade/Faure) n'était pas le long bâtiment qu'il est aujourd'hui mais une série de quatre petites constructions. Trois autres étaient à la place dudit garage Bourgeade/Faure (remise Robert), on accédait au Moulin Générit par un chemin disparu aujourd'hui, une rue passait devant la maison Jalenques qui n'avait pas de cour et l'usine Chanut -la ganterie- a remplacé un vieux moulin et deux constructions.
Bien sûr l'autre côté de la Maronne n'était pas habité : il n'y avait ni l'ancienne Gendarmerie ni la vieille maison qu'a remplacé l'ancien hôtel Chazal. Après le vieux pont moyennageux, le chemin menant à la ferme de Laquairie existait déjà. Ensuite la route principale filait vers Auzeral sans embranchement vers Nozières et vers les Quatre routes de Besse.
De l'autre côté, en montant vers la Vierge, la dernière maison du village était à l'emplacement actuel de la nouvelle Gendarmerie.
Mais de toutes ces maisons de l'époque ont changé au cours de ce XIXème siècle, il est malheureusement impossible de reconstituer l'historique. Pas de photos, évidemment ! De plus on réutilisait toujours les matériaux récupérables.
Les documents de fin du siècle et du début du XXème sont heureusement plus nombreux !
Eglise en 1889 Un peu d'histoire
Au XIIIème siècle, l'un des seigneur féodaux de Saint-Martin est l' Evêque de Clermont. De cette seigneurie dépendaient un certain nombre de fiefs. Des familles importantes figurent parmi les vassaux de l'évêque de Clermont : les Fontanges, les Miramont, les Ribier, Les Salers, les Scorailles, les Tournemire, etc....
Mais la seigneurie de l'évêque de Clermont ne couvre pas toute la paroisse de Saint-Martin. Un nommé Géraud Delpeuch vend à la famille Marion le Chastel Del Peuch (aujourdhui connu sous le nom de Château de Bezou). Cette seigneurie est liée au Duc d'Auvergne.
Chastel Del Peuch - Photo source inconnue Il en fût ainsi jusqu'au XVIème siècle puis au déclin du Chastel Del Peuch la seigneurie passe aux mains de la maison Saint-Martial, famille puissante déjà propriétaire de la seigneurie de Drugeac.
En milieu de ce XVIème siècle, le cardinal Salviati, évêque de Clermont est prié par le Roi de participer aux frais des guerres de religion et cède sa seigneurie.
C'est le Seigneur de Nozières qui en devient propriétaire : Jean de Rilhac, chevalier de l'ordre du Roi, gentilhomme et grand bailli de Salers est issu d'une vieille famille limousine et demeure au Château de Rilhac près de Pleaux.
Il en résulte des problèmes de cohabitation ! Qui est le premier Seigneur de Saint-Martin Valmeroux ? Les Rilhacs installés à Nozières ou les Saint-Martial installés au Chastel Del Peuch ?
Le Château Saint-Pol de Nozières - photo source inconnue Jusqu'en 1765, les droits de Justice et les honneurs seigneuriaux seront excercés alternativement -année par année- par les deux familles assises dans l'église, l'une à gauche, l'autre à droite et enterrées sous l'église, l'une à gauche, l'autre à droite !
En 1765, le seigneur de Drugeac cèdera le Chastel Del Peuch à la famille André De La Ronade célèbre pour sa longue querelle avec le Baron de Salers.
La Révolution mettra fin, 24 ans plus tard à tous ces droits seigneuriaux. Le 4 août 1789 tous ces droits sont abolis. Les fils De La Ronade émigrent, leur père meurt et leur mère -âgée de 72 ans- sera envoyé au Tribunal d'Aurillac, sommairement jugée et ...... décapitée. Les biens de la famille seront saisis, séquestrés comme biens d'émigrés et vendus. 55 lots seront ainsi adjugés à une dizaine d'acquéreurs. Entre autres lots : le Moulin du Teinturier, le pré du Mergué, le pré del Tillol et bien sûr le Chastel Del Peuch.
Le Chastel Del Peuch - Photo Guy Vantal - 1978 Les biens du clergé sont eux aussi confisqués et l'on trouve trace en 1791 d'une vente à Ambials d' une chapelle voûtée de quatre toises...... Un petit bout de couderc autour..... Une terre dit de la chapelle....Un petit pré du prieuré...Ces biens étaient la propriété de l'ancien prieuré de Saint Rémy d'Ambials qui appartint au monastère de Mauriac puis à l'abbaye de Saint Géraud d'Aurillac.
La chapelle est toujours debout, d'abord désaffectée elle a subi quelques transformations pour devenir maison d'habitation : c'est la première à gauche après le pont d'ambial.
Deux ans plus tard -les 3 et 18 Ventôse An II- Dans la paroisse de Saint-Rémy de Salers,le domaine du Monteil, propriété de l'Ordre de Hospitaliers (dont une commanderie était à Carlat) est vendu aux enchères en 24 lots. Douze acquéreurs se partagent bâtiments d'habitation, grange et écurie, buges, jardin, prés, bois, repastil. Par contre si les noms des acquéreurs de l'époque sont mentionnés, personne ne sait exactement où se trouvait le fameux Domaine du Monteil !
Le Castel Del Peuch a été surélevé d'un étage. Ces travaux datent de la fin du 19ème siècle car on peut le voir dans sa configuration d'origine sur les plus anciennes photos du bourg. On peut remarquer sur l'une des photos ci-dessus la différence de couleur des pierres rajoutées qui sont plus claires et plus lisses que la construction ancienne. On ne pardait pas non plus du temps à sculpter les encadrements de fenêtre. Faute de temps, de patience ou de moyens ?
Aujourd'hui la tour est coiffée d'une toiture, le devant de porte est clos et l'environnement direct dénature la gloire passée du château. En 1922 ou 23, une grange avec habitation coupe la vue sur le bourg et sous le parc du château une construction datant des années 1980 confriment que l'architecte était peu préoccupé du style régional Auvergnat !
En 1923, l'électricité qui équipait déjà le bourg arrive à Bezou..... aux frais des cinq propriétaires ou locataires du moment pour la somme totale de 500 francs !
Autrefois, dans la petite maison accollée au château, vivait la Nanette (petite femme menue connue sous le nom de "la Nanette de Bezou"), rebouteuse de son état et capable disait-on de remettre en place n'importe quel membre !
On dit que Bezou est relié à Crève-Coeur par un souterrain..... On dit aussi que le sculpteur qui un temps l'habita a pénétré dans ce soutettain.... Et on dit aussi qu'il n'aurait pas craint de s'aventurer dans un souterrain, capable qu'il était, de traverser le pont à vélo sur le parapet en pierres de taille démoli en 1989 !
Aujourd'hui la tour est coiffée d'une toiture, le devant de porte est clos et l'environnement direct dénature la gloire passée du château. En 1922 ou 23, une grange avec habitation coupe la vue sur le bourg et sous le parc du château une construction datant des années 1980 confriment que l'architecte était peu préoccupé du style régional Auvergnat !
En 1923, l'électricité qui équipait déjà le bourg arrive à Bezou..... aux frais des cinq propriétaires ou locataires du moment pour la somme totale de 500 francs !
Autrefois, dans la petite maison accollée au château, vivait la Nanette (petite femme menue connue sous le nom de "la Nanette de Bezou"), rebouteuse de son état et capable disait-on de remettre en place n'importe quel membre !
On dit que Bezou est relié à Crève-Coeur par un souterrain..... On dit aussi que le sculpteur qui un temps l'habita a pénétré dans ce soutettain.... Et on dit aussi qu'il n'aurait pas craint de s'aventurer dans un souterrain, capable qu'il était, de traverser le pont à vélo sur le parapet en pierres de taille démoli en 1989 !
Crève-Coeur et le Roc des Pendus
Au XXIIIème siècle, le roi établit des baillis, hommes d'épée vaillants pour maintenir l'ordre dans ses possessions, contrôler ses agents et maintenir la sécurité et la justice.
La configuration de la place doit sa configuration à son passé de cité judiciaire et au séjour de nombreux magistrats. Du XIIIème au début du XVIème siècle, Saint-Martin Valmeroux est le siège du baillage des Hautes Montagnes d'Auvergne. Ce siège d'abord fixé à Aurillac est transféré à Saint-Martin suite l'intervention du seigneur de la ville, l'abbé d'Aurillac.
Les assises du baillage royal se tiennent alors dans un maison du bourg louée pour la circonstance. Il devient nécessaire de disposer dans les alentours d'une prison pour les condamnés. Le château de Crève-Coeur est alors construit en un lieu facile à défendre vers la fin du XIIIème siècle.
Les bandits des grands chemins qui sèment la terreur parmi la population sont emprisonnés à Crève-Coeur. Les condamnés à mort sont pendus près du château, contre un rocher : le Roc des Pendus.
Au XVIème siècle, Salers, depuis peu ville forte, enlève à Saint-Martin le siège du baillage des Hautes Montagnes d'Auvergne. Saint-Martin devient une agglomération rurale. Crève-Coeur devenu inutile tombe en ruines mais garde quand même son gouverneur : le capitaine-gouverneur du Château de Crève-coeur.
L'église
Il existait au XIIème siècle une église romane, preuve de l'exitence à cette époque d'un agglomération de quelque importance déjà. Il semblerait d'après les historiens que l'entrée et la nef furent remplacées par une entrée et une nef gothique au milieu du XVème siècle.La présence, à la clé de voûte du choeur, des armoiries de Jacques de Comborn, évêque de Clermont, seigneur de Saint-Martin Valmeroux en témoignerait.
A l'intérieur, seules la Sainte Table fermant le choeur, les stalles et les boiseries (qui étaient peintes) sont, sans doute, dans l'église depuis très longtemps.
Mais à l'intérieur tout a été modifié fin XIXème. Le maître-autel surmonté d'un rétable très haut, masquant la fenêtre centrale fut remplacé par un autel de marbre quand on été installés les vitraux et rénovées les boiseries.
Le choeur en 1889 - Photo source inconnue Cet autel de marbre fut lui-même remplacé cent ans plus par un autre.....que l'on a enlevé. Les dalles du sol sous lesquelles on enterrait les familles ayant droit aux honneurs seigneuriaux ont fait place à un sol en ciment. Les lustres ont disparu et des bancs ont succédé aux chaises.
Côté extérieur, l'église a conservé son aspect qu'elle pouvait avoir cinq siècles auparavant. Au début du XXème siècle (après 1910), le petit clocheton fut remplacé par un clocher démesuré.
Clocher en construction - Source photo inconnue Place de L'église - Source photo inconnue L'église après 1910 - Source photo inconnue Ce n'est que vers les années 1963-1966 que le clocher a été de nouveau en chantier pour le reconstruire à l'image de l'original. Dommage qu'au passage il ait perdu les 2 horloges d'origines !
Le nouveau clocher - Photo Guy VANTAL - juin 1980 Le nouveau clocher - Photo Guy VANTAL- juin 1980 Les Saint-Martinois
Quelques photos au fll du temps des figures Saint-Martinoises
Source image inconnueSource image inconnueSource image inconnueSource image inconnueBilly - Photo Guy Vantal (1980)